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extension d'une maison de santé pluriprofessionnelle

client : ville de bretignolles
date : concours mars 2025
budget : 2.6 M€
type : équipement

L'extension de la maison de sante de Bretignolles-sur-mer s'inscrit dans l'évolution du site dit de "la canopée" regroupant la maison de santé actuelle et une maison des associations toutes deux signées par Tica en 2020.
Le projet vise à dédoubler les surfaces de la maison de santé, y compris de stationnement, pour répondre à la demande croissante dûe au développement du centre-bourg.

Inspiré par la réussite formelle comme fonctionnelle du batiment existant, le projet propose une extension en dialogue avec les volumes et matérialitées sur site tout en adaptant les dispositifs architecturaux mis en oeuvre aux spécificités des programmes médicaux qu'ils doivent abriter. En intégrant notamment les espaces de pause et de réunion des équipes médicales, le projet propose la même qualité d'accueil dans les espaces de soin et de vie pour aider les aidants.

Dans une volonté d’unifier la lecture de l’ensemble architectural, l'extension (droite) reproduit la volumétrie existante (gauche): même hauteur d’égout, même hauteur de faîtage.

Si le volume est identique, un dialogue entre le neuf et l’existant est néanmoins instauré grâce à un travail sur la matérialité du projet. Pour renforcer l’idée d’une extension qui s’inscrit dans une continuité évolutive du principe architectural existant, la trame de poteaux du rez-de-chaussée actuel est prolongée jusqu’aux pignons est et ouest actuels créant alors un socle béton unifié.
cette trame permet de distinguer l’espace de rue intérieure de l’espace public externe. Tout en préservant un passage suffisamment large, notamment pour le passage des brancards, elle marque le seuil d’entrée de la maison médicale.

L’ensemble du projet se décline sur une trame standard de 120cm : éléments de façade, trame intérieure du plan, charpente bois ou même plafonds.
Le socle en béton du projet assure une forte inertie thermique au bâtiment. Sa structure est simple, déterminée par la volonté de se rapprocher d’un plan libre en lien avec la question de réversibilité de l’ensemble. Les éléments porteurs intermédiaires et ceux servant au contreventement sont disposés intelligemment au niveau des fonctions permanentes du bâtiment : noyaux des circulations verticales qui intègrent les escaliers, le monte-malade et des gaines/locaux techniques. Un refend en béton est également prévu sur la face sud du couloir afin de réduire la portée du plancher collaborant entre les étages, tout en préservant la possibilité d’un recloisonnement futur. Par exemple, le plateau de kinésithérapie reste très modulable, avec seulement quelques poteaux intermédiaires alignés sur le refend structurel.

Dans cette logique, la structure bois de l’étage contribue à créer une atmosphère chaleureuse, un confort acoustique et une empreinte carbone réduite. Elle est complétée par un cloisonnement simple permettant de délimiter les espaces. On y retrouve les refends béton du RDC qui affirment une continuité fonctionnelle et structurelle de bas et haut. Couplé aux murs ossature bois extérieurs, l’ensemble porte une charpente bois composée de fermettes avec un entraxe de 120cm. On choisit ce type de charpente à la fois pour la rapidité d’exécution, mais aussi pour des questions environnementales. En effet, contrairement à un principe d’arbalétriers plus classique, ce choix permet d’éviter l’utilisation de lamellé-collé au profit du bois massif.

L’interstice entre l’existant et le neuf est aussi marqué par la traversée des deux passerelles de connexion. Leur position, en retrait des pignons, définie en fonction des flux internes, évite une masse bâtie trop imposante qui préserve le dessin plus aéré de deux pignons bien séparés. Ces deux traversées créent également un contraste. En effet, si la passerelle Ouest donne lieu à une circulation fermée isolée en bas et un passage couvert à l’air libre en haut, pour l’Est, c’est l’inverse. Cette dernière crée un préau au RDC, permettant de couvrir la sortie des locaux techniques de l’existant tout en ouvrant la perspective vers le jardin intérieur dont on parlera plus longuement après.

De fait, si la percée visuelle de la rue est permise par sa transparence, la galerie basse Est se présente comme une frontière physique pour la traversée. Cependant, l’avantage est aussi de créer un contrôle d’accès vers l’interstice central. De part et d’autre de la galerie, deux portes vitrées à accès sécurisé permettent de créer des entrées de service pour les praticiens venant de la place du marché tout en préservant la possibilité d’accéder rapidement à l’autre côté de ce sas