client : ville de bretignolles
date : concours mars 2025
budget : 2.6 M€
type : équipement
Dans une volonté d’unifier la lecture de l’ensemble architectural, l'extension (droite) reproduit la volumétrie existante (gauche): même hauteur d’égout, même hauteur de faîtage.
Si le volume est identique, un dialogue entre le neuf et l’existant est néanmoins
instauré grâce à un travail sur la matérialité du projet. Pour renforcer l’idée d’une extension qui s’inscrit dans une continuité évolutive du principe architectural existant, la trame de poteaux du rez-de-chaussée actuel est prolongée jusqu’aux pignons est et ouest actuels créant alors un socle béton unifié.
cette trame permet de distinguer l’espace de rue intérieure de l’espace public
externe. Tout en préservant un passage suffisamment large, notamment pour le
passage des brancards, elle marque le seuil d’entrée de la maison médicale.
L’ensemble du projet se décline sur une trame standard
de 120cm : éléments de façade, trame intérieure du plan, charpente bois ou
même plafonds.
Le socle en béton du projet assure une forte inertie thermique au bâtiment. Sa
structure est simple, déterminée par la volonté de se rapprocher d’un plan libre
en lien avec la question de réversibilité de l’ensemble. Les éléments porteurs
intermédiaires et ceux servant au contreventement sont disposés intelligemment
au niveau des fonctions permanentes du bâtiment : noyaux des circulations
verticales qui intègrent les escaliers, le monte-malade et des gaines/locaux
techniques. Un refend en béton est également prévu sur la face sud du couloir
afin de réduire la portée du plancher collaborant entre les étages, tout en
préservant la possibilité d’un recloisonnement futur. Par exemple, le plateau de
kinésithérapie reste très modulable, avec seulement quelques poteaux
intermédiaires alignés sur le refend structurel.
Dans cette logique, la structure bois de l’étage contribue à créer une atmosphère
chaleureuse, un confort acoustique et une empreinte carbone réduite. Elle est
complétée par un cloisonnement simple permettant de délimiter les espaces. On
y retrouve les refends béton du RDC qui affirment une continuité fonctionnelle
et structurelle de bas et haut. Couplé aux murs ossature bois extérieurs,
l’ensemble porte une charpente bois composée de fermettes avec un entraxe de
120cm. On choisit ce type de charpente à la fois pour la rapidité d’exécution,
mais aussi pour des questions environnementales. En effet, contrairement à un
principe d’arbalétriers plus classique, ce choix permet d’éviter l’utilisation de
lamellé-collé au profit du bois massif.
L’interstice entre l’existant et le neuf est aussi marqué par la traversée des deux
passerelles de connexion. Leur position, en retrait des pignons, définie en
fonction des flux internes, évite une masse bâtie trop imposante qui préserve le
dessin plus aéré de deux pignons bien séparés. Ces deux traversées créent
également un contraste. En effet, si la passerelle Ouest donne lieu à une
circulation fermée isolée en bas et un passage couvert à l’air libre en haut, pour
l’Est, c’est l’inverse. Cette dernière crée un préau au RDC, permettant de
couvrir la sortie des locaux techniques de l’existant tout en ouvrant la
perspective vers le jardin intérieur dont on parlera plus longuement après.
De fait, si la percée visuelle de la rue est permise par sa transparence, la galerie
basse Est se présente comme une frontière physique pour la traversée.
Cependant, l’avantage est aussi de créer un contrôle d’accès vers l’interstice
central. De part et d’autre de la galerie, deux portes vitrées à accès sécurisé
permettent de créer des entrées de service pour les praticiens venant de la place
du marché tout en préservant la possibilité d’accéder rapidement à l’autre côté
de ce sas